Aux confins de l’Amazonie péruvienne: la descente de la Tambopata [1/3]

L’Amazonie…au Pérou !

NDLR: Amis ornithologues Chantal et Pierrick. les prochains articles vous sont dédiés !

Il y a des immanquables en Amérique du Sud comme le Machu Picchu mais aussi comme une excursion en Amazonie. Cette dernière nous trottait dans la tête depuis un petit bout de temps mais nous ne savions pas dans quel pays réaliser cette excursion: Brésil ? Bolivie ? Pérou ? L’occasion s’est présentée au Pérou en la compagnie de nos petits Lyonnais Eva et Morgan, qui semblaient avoir bien étudié le sujet. Rurrenabaque en Bolivie ? Trop touristique. Iquitos au Nord du Pérou ? L’accès est compliqué. Au Brésil en descendant l’Amazone ? Trop cher et trop éloigné par rapport à notre parcours. Puerto Maldonado au Pérou ? A seulement 10 heures de bus (de nuit) depuis Cusco ! Vamos !

Après avoir passé pratiquement 10 jours à osciller entre 2000 et 4 500 mètres d’altitude à environ 10°, arriver à Puerto Maldonado, qui se situe à 100 mètres au-dessus de la mer, avec une température externe de 30°, a été plutôt douloureux! Première impression: nous avons le sentiment d’avoir changé de pays! Dépaysement complet, c’est la magie des bus de nuit: tu t’endors au milieu des ruines Incas et te réveille au pied de la jungle amazone. Puerto Maldonado, comme beaucoup d’autres villes visitées par ailleurs ne constituera qu’une base de départ. L’objectif réel est l’excursion de 3 jours/2 nuits dans la jungle. Il ne faut pas se leurrer, le business de l’Amazonie reste toujours très lucratif et quelque soit la destination que vous choisirez, bien que l’accès soit désormais très facilité, le budget quotidien sera bien plus élevé que le reste de votre voyage. Comptez 70 à 100 euros par jour par personne..La faute à la corruption paraît-il…A d’autres…

Après une longue concertation sur les options qui s’offrent à nous, le choix se portera sur 3 jours 2 nuits dans la réserve Tambopata, à la Collpa de Chuncho et au lac Sandoval, ce qui permet d’obtenir le meilleur du coin en peu de temps.

Le Lodge El Gato, au coeur de la Tambopata

Direction le sud de Puerto Maldonado pour 6 heures de bateau le long de la rivière Tambopata. La première journée est quasiment dédiée à cette croisière pour apprécier la vie en Amazonie le long de ce fleuve. Nous sommes avertis que, étant en saison des pluies, il peut être plus rare d’observer la faune locale, celle-ci n’ayant pas besoin de chercher l’eau bien loin.

La première faune que nous apercevons concerne des petites tortues qui se dorent la pilule, le long de la Tambopata:

Puis, cet au tour d’un petit Caïman blanc, qui semble en faire tout autant:

La vie bat son plein le long du fleuve et les bateaux de commerce (de bananes) sont légion:

La culture de la Papaye le long de la Tambopata
La culture de la Papaye le long de la Tambopata

Voici notre premier oiseau en Amazonie. Autant vous prévenir, nous avons su les noms à un moment ou un autre du trek et en avons oublié la moitié. Nous ferons de notre mieux pour vous présenter ceux dont nous sommes certains. Quant à celui-là, à vos claviers 🙂 (un cormoran?)

Pour les suivants, c’est beaucoup plus facile, il s’agit de nos premiers Aras Chloroptères ou Aras à ailes vertes.

Le Pérou abrite le plus grand nombre d’espèces de papillons, ici un Heraclides astyalus phanias:

Nous arrivons à notre Lodge, El Gato, qui doit son nom à la forte présence il y a une trentaine d’années, de jaguars dans le coin, des gros chats quoi. Nous espérons en apercevoir un mais les chances restent minimes en saison des pluies.

Des fruits, en voulez-vous en voilà. Nous passons la main à L’Oncle Bota pour les trous de mémoire sur certaines des photos:

La  Papaye
La Papaye
La Carambole
La Carambole

Des citronniers à profusion:

Les termites se logent de partout:

La deuxième partie de journée sera dédiée à la pêche…aux Piranhas ! Malheureusement, si les voyageurs de la veille en ont pêché un chacun, ce sera chou blanc pour nous 4 ! Il a plu, l’eau est encore trouble et nous serons vite à court de viande (comme appât). Dommage, il paraît que c’est délicieux comme plat de résistance. En chemin, nous croisons, haut perchés dans les arbres de grands Toucans:

L’immersion dans la jungle amazone est totale, que ce soit visuelle ou auditive, c’est Man vs Wild !!

A demain pour la suite des aventures en Amazonie !

17 comments

  1. Prem’s, devant la Pounette

  2. Deuz,
    l’Amazonie je ne m’y attendais pas après les temples Incas, et hop on varie les plaisirs.

  3. Pour le toucan (il y a 5 especes) , ce serait le
    Toucan à bec rouge
    Ramphastos tucanus – White-throated Toucan
    http://www.oiseaux.net/oiseaux/toucan.a.bec.rouge.html
    le reste on cherche dès que l’on a 5 min

  4. Dépaysement total dans cette nature et pendant quelques instants je me suis imaginée en Amazonie !

  5. Pas faux….je me demandais si les Jivaros n’avaient pas un peu réduit Mam AM dans son premier séjour là-bas…
    Aaaaaarrrff ….on se lâche….

  6. Possible que ce soit un
    Kamichi cornu
    Anhima cornuta – Horned Screamer
    Le kamichi cornu est un grand oiseau marcheur et nageur ressemblant beaucoup à une oie. Il est facilement identifiable en raison de son bec court recourbé vers le bas, ses pattes robustes et ses longs doigts bosselés entre lesquels subsistent quelques vestiges de palmure. Il a une apparence assez massive et sa tête paraît relativement petite par rapport au reste du corps. Une longue plume noire formant une ligne brisée jaillit du devant du front. Le kamichi cornu possède un plumage à dominante noir verdâtre. Le capuchon et le cou sont vernis et tachetés de blanc. L’apport de couleur blanche sur ces parties sont variables selon les individus. L’importante tache blanc argenté qui recouvre toute la largeur des épaules est particulièrement visible Kamichi cornu en vol. Le dessous des ailes, le ventre et les cuisses sont d’un blanc immaculé. Les pattes sont vert-plomb.
    Les juvéniles ont une livrée plus terne que les adultes. La « corne » frontale est plus courte et plus rabougrie.

    Mais bon les pattes correspondent, le bec, le capuchon et cou, etc…mais j’en ai jamais vu…
    http://www.oiseaux.net/oiseaux/kamichi.cornu.html
    peut etre un jeune ou une femelle
    chantal & Pierrick?? Vous en pensez quoi;;.

  7. Tonton koikesesoi ...mais il se fait tard....(ou fétard)

    la calebasse pourrait etre du cacao (je pense pas que c’est du cupuaçu) Theobroma cacao

    la fleur rose/rouge est Rose de porcelaine (Etlingera elatior) (presque sur à 100% mais il y a des sous-especes/variétés); il y en a aux antilles dont Guadeloupe, Martinique
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Rose_de_porcelaine

    des citrons ou bien des cidras (http://amerique-latine.com/ala/fr/Glossesfauneflore.htm)

    pour l’inflorescence, c’est peut etre Heliconia rostrata http://fr.wikipedia.org/wiki/Heliconia_rostrata , ce qui serait possible vu les graines bleues
    http://www.viveroanones.com/VAWEBSITE/Growing%20Heliconias%20From%20Seed.htm

    ou alors un autre heliconia mais Heliconia platystachys ressemble moins…
    Aaaarfff : on est dans le Tourmalet de la flore …..

  8. Chantal et Pierrick

    merci de penser à nous pendant cette semaine noire … si je peux je vais essayer de regarder le kamichi cornu , mais à un petit voir très petit détail près l’espèce peut être différente ! ne recevons plus les alertes mail . ces aras un vrai régal quelle chance vous avez ! l’Amazonie : un paradis pour les ornithos
    et les naturalistes . vos articles vont être notre ciel bleu ces jours ci . profitez bien . bises

  9. Chantal et Pierrick

    je confirme le toucan à bec rouge . il mesure environ 55/ 60 cm et ce gros bec lui sert de climatiseur comme les oreilles des éléphants . il semble aussi que ce soit un kamichi cornu ; bravo tonton . le site  » oiseaux. net  » est très bon si vous chercher à identifier les oiseaux .

  10. Pas étonnant que je ne sois plus la première, si mes concurrents commentent à minuit ou 6h du mat…
    Vous avez fait un petit détour par San Francisco 🙂 ? (cf. pont ressemblant beaucoup au Golden Gate)
    Vos photos me rappellent le livre de l’explorateur Mike Horn, si vous l’avez lu !

  11. j’trouve que le grand lézard a un regard viselard, m’fin le sac à main, quoi le crocodile, ha l’alligatoire, bref de toute façon c’est caiman pareil … 🙂

    humour quoi …!

  12. Vous avez vu des fleurs typiques de la Martinique: balisier, rose de porcelaine,… 🙂

  13. Vous ne serez pas très dépaysés en Martinique, on y retrouve les mêmes fleurs, les mêmes fruits 🙂
    On fera une petite pêche pour assouvir le désir de manger du piranha (j’ai peur)

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