Sur les collines de Valparaíso, la petite San Francisco [Dia 1]

La Vallée du Paradis

Nous ne sommes d’habitude pas très branchés grandes villes (nous avons d’ailleurs volontairement zappé Santiago, la capitale du Chili, qui n’offre rien de spécial en matière de tourisme) mais Valparaíso rentre dans une case à part. Issu de Valle paraiso, littéralement Vallée du paradis, il s’agit du premier port du Chili et la seconde ville du Chili après Santiago. Elle s’est fortement développée au 19ème siècle où elle joua le rôle de ville marchande et servait d’escale pour les bateaux de commerce voyageant entre le Pacifique et l’Atlantique (passage par le détroit de Magellan). L’édition du canal de Panama porta un coup à la ville dont la prospérité est en déclin depuis. Il lui reste aujourd’hui un inévitable attrait culturel, la ville est d’ailleurs classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

La ville est séparée en deux parties distinctes: El Plan, la partie plane de la ville qui comprend le port et les Cerros, les 45 collines de la ville où vivent plus de 95% des habitants dans leurs maisons colorées.

Attention aux yeux, il s’agit d’un article haut en couleurs !

Le temps de poser nos sacs dans notre auberge de jeunesse Luna Sonrisa (très bon accueil, emplacement central sur le Cerro Allegre et petit-déjeuner mémorable),

Et nous partons à la découverte de cette ville colorée, en nous laissant porter au gré de nos envies dans les différents Cerros de la ville. Le Cerro Allegre et le Cerro Concepcion sont d’ailleurs ceux qui recèlent le plus de merveilles !

Valparaiso est une ville d’artistes et l’on retrouve à chaque coin de rue des peintures rurales:

Valparaíso, on aime ou on aime pas mais on ne peut rester indifférent

Petite dédicace pour Pa’ 😉 :

En remontant l’avenue Alemania qui serpente au dessus du Cerro Allegre, en direction de La Sebastiana, nous arrivons sur un premier panorama de la ville:

Que de couleurs…nous sommes éblouis par tant de beauté. Ca change des maisons ternes françaises, n’est-ce pas ?

Ah l’art…tout se recycle même les enjoliveurs…

Nous comprenons vite pourquoi ses habitants la surnomment la petite San Francisco: ça grimpe!

Las escaleras de Valparaíso

Pour accéder aux différents Cerros de la ville, deux solutions s’offrent aux habitants: les escaleras ou les ascensores. Commençons avec les escaliers, il y en a partout et ils sont…colorés !

Le poète de la ville Pablo Neruda, dont la maison La Sebastiana, est aujourd’hui un musée disait à leurs propos:

« Escaliers ! Aucune ville ne les a répandus, ne les a effeuillés dans son histoire et sur son visage, ne les a dispersés et réunis, comme Valparaiso. Si nous parcourons tous les escaliers de Valparaiso nous aurons fait le tour du monde »

Depuis le Paseo Atkinson, nous jouissons à nouveau d’un panorama sur la ville avec les Cerros à l’honneur:

Comment rester insensible au charme de cette ville ? Le seul bémol: Valparaiso contraste légèrement avec le reste du Chili en termes de sécurité et il convient d’être vigilant autant le jour que la nuit.

Plusieurs fois, que ce soit des habitants ou même la police, ces derniers nous ont avertis de ne pas nous engager dans tel ou tel endroit pour notre sécurité. Nous obtempérons et rebroussons chemin. De manière générale, il est préférable de rester dans le circuit touristique et d’éviter la zone du Port la nuit et de toujours garder les règles de bon sens en tête (objets de valeur dont caméra dans vos sacs et non à la vue de tout le monde, passeport à l’auberge etc…)

Une petite pause florale avant de repartir de plus belle pour les graffitis:

Après le shoefiti, classique dans les grandes villes:

Nous découvrons avec le sourire une variante, le underwear-fiti (non ce n’était pas de simples sous-vêtements en train de sécher mais de l’art!)

Van Gogh en a inspiré certains… :

Nous ne nous lassons pas de ces Cerros et leurs maisons multicolores:

L’art de rue est représenté sous d’autres formes avec des mosaïques un peu partout dans la ville mais aussi des concerts de ville dans certains quartiers, ce qui donne une vraie ambiance chaleureuse:

Pour conclure la journée, une petite touche automobile, avec le style Volkswagen mais façon Valparaiso !

9 comments

  1. Chantal et Pierrick

    j’en prends plein mes yeux de ces couleurs … hum quel délice !

  2. les chiliens aiment peindre !
    faudrait montrer ces images à Jack Lang qui avait déclaré que nos graffitis urbains (en France) étaient de l’art … ?????????????? c’est le problème quand on ne voyage pas !!!!!!!!!!!! 🙂 🙂 :).
    Lili, quand tu verras un tagueur à VaulxenVelin, tu pourras lui dire  » ho vasy, t’es relourd, mat’ ça (les photos de Valparaiso), ça c’est d’la bombe, ça mère…!  » 🙂

  3. Ma Lili une artiste qui s’ignore, la fresque ou elle a choisi de poser se marie à ravir avec son pantalon, c’est un signe !

  4. Tonton koikesesoi

    Toujours aussi bidonville depuis mon passage…..;et certainement le même chômage …
    Je travaillais à Los Maitenes, la grande usine de cuivre à 30 min au nord de Valparaiso et dans les vallées attenantes contaminées par Cu, As, etc…(grande cheminée que l’on voit en bordure de mer) .Filer vers l’Atacama, l’Aconcagua, Le Perou (Machu Pichu !, attention bcp de vols d’effets et de bagages dans les bus/arret de bus au Pérou: achtung achtung (croyez moi c’est comme à Buenos aires et San Paolo, mais en plus coloré….). Si prévu, aller en Colombie (dont Villa de Leyva, Carthagena)
    les plantes c’est du liseron bleu ((Ipomoea indica (Burm.) Merr., famille des Convolvulacées, des lauriers roses et des roses (plutôt proches des rosiers anglais)
    Tschusss

    • Ah la la, ce n’est pas le bon regard pour apprécier Valpo. Ce que tu décris est une réalité mais dans le pile et le face il y a surtout le pile à retenir avec des yeux d’artiste! En tout cas, c’est cette facette que nous retiendrons et qui nous a chamboulé. Pour la suite des aventures, Atacama, Salta, Buenos Aires sont bien évidemment au programme mais nous faisons d’abord un détour par la vallée de l’Elqui et son pisco. Colombie et Equateur étaient au programme mais nous courons après le temps donc nous recentrons sur Perou Bolivie Argentine pour mieux faire Equateur/Colombie plus tard. Nous sommes sensibilisés à la sécurité en Amerique du sud et particulièrement au Perou-Bolivie et restons vigilants…

  5. Justement, le shoefiti, ça consiste en quoi? J’avais entendu que ça permettait de localiser les repères de trafiquants… sabéis algo?

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