Dominica, l’île aux 365 rivières, nous voilà !

L’arrivée sur Wai’tu kubuli (Dominique)

Après presque deux semaines passées en Madinina, il était bien trop tentant d’aller visiter une île voisine et pas n’importe laquelle: la Dominique ! Ce n’est pas la République Dominicaine ni Saint-Domingue mais bien la Dominique, un pays indépendant depuis 1978, coincé entre les îles françaises que sont la Martinique et la Guadeloupe. C’est notre cher ami C. Colomb qui fut le premier européen à débarquer sur cette île un certain dimanche 3 novembre 1493, un certain Domingo, d’où son nom actuel aujourd’hui de Dominica, ou Dominique. Depuis cette découverte, l’île est passée de nombreuses fois entre les mains des Français puis des Anglais pour définitivement être sous le giron des anglais en 1763 jusqu’en 1978, année de son indépendance et 485ème anniversaire de sa découverte.

A côté de ses voisines françaises et leur 400 000 habitants chacune, la Dominique est un petit paradis préservé d’environ 70 000 habitants dont 25 000 se sont concentrés à Roseau la capitale. L’île est d’ailleurs surnommée l’île Nature ou l’île aux 365 rivières, et a été l’hôte de plusieurs scènes de la série ‘Pirates des Caraïbes ».

Les principaux touristes sont soit des Guadeloupéens ou Martiniquais soit des croisiéristes qui accostent de Janvier à Mars, alors courant Juin, nous avons un peu les clefs de l’île !

Pour se rendre en Dominique depuis la Martinique ou la Guadeloupe, prendre l’Express des îles qui fait la liaison en 2h30 et accrochez-vous, cela secoue dans le canal !

A peine arrivés, nous faisons le plein de Dollars caribéens et à notre grande surprise, il y a toujours un clin d’œil ou deux dans les supermarchés pour nous rappeler notre cher pays !

Le 4×4 récupéré (il paraîtrait que les routes sont en piteux état et les loueurs de voiture ne louent quasiment que des 4 roues motrices), nous filons prendre possession de notre palace AirBnB à Salisbury, tenu par l’adorable Cindi, et idéalement situé sur la côte Ouest, à mi-chemin des lieux touristiques de l’île, un vrai bon plan logement !

La maison est juste immense, avec un grand salon, deux chambres, une cuisine fonctionnelle, tout est parfait !

Un petit rhum jamaïcain, une carte et c’est parti pour la planification de la semaine !

Le Syndicate Nature Trail et le Nord de l’île

Exit la farniente, c’est parti pour un programme à base de marche, de randonnées, de trek… avec une première marche d’approche, le Syndicate Nature Trail, un petit sentier forestier au cœur du Morne Diablotin National Park. Il serait possible d’observer deux espèces endémiques de perroquet.

Les perroquets Jaco et Sisserou, espèces endémiques du pays (le Sisserou prône fièrement sur le drapeau), évoluent dans ces bois. Nous entendrons leurs cris bien distinctement (nous pouvons les reconnaître depuis notre virée en Amazonie), pour autant impossible de les observer au milieu de ces arbres géants.

On ne nous avait pas menti, la Dominique c’est vert, c’est fleuri et c’est juste ce que nous adorons !!!

La boucle du Nord de l’île

Après cette petite balade matinale, nous nous dirigerons dans la foulée au Nord de l’île où les noms de village alternent influence anglaise puis française: Portsmouth, Cottage, Pennville puis Vieille-case, Thibaud, Paix-bouche, Dos d’âne…

L’on ressent l’influence anglaise avec ces immenses maisons coloniales de toutes les couleurs:

Puis une ambiance Root’s resurgit tout à coup. Ici, le mouvement Rastafari est très ancré et nous croiserons des Rastas à chaque coin de rue, qui sont contents de nous voir, et nous lancent des « Peace, man », « Yeah, man » à tout bout de champ.

Même les poubelles et les bancs sont peints aux couleurs du mouvement Rastafari!

Si tu branches le poste, tu tomberas sur une radio qui diffuse du Bob Marley à longueur de journée, ambiance garantie !

Nous sommes plongés dans un univers, bien différent de ce que nous avons pu voir jusqu’alors et ce n’est pas pour nous déplaire…Les mangues gisent à profusion sur la route, nous en collecterons quelques unes pour nos petit-déjeuners de la semaine:

Nous nous enfonçons alors dans la Dominique profonde sous une épaisse brume mystique:

L’abricot Dominicain:

La boucle se termine par Vieille-case, où les rues sont désertes, pas un touriste, pas un local à la ronde.

Petite cascade (Bwa Nef Falls) en chemin..Ici, 60% du territoire est privé et il ne leur paraît pas choquant de faire acquitter 10$US aux touristes…par cascade ! En effet, le second surnom de la Dominique n’est autre que l’île aux 365 rivières et tout autant de cascades qui en découlent…

Une première journée qui nous a permis de jauger l’île, son ambiance, sa culture...mais des routes bien trop belles, bien trop bitumées… Il est 16 heures et nous décidons de repartir dans l’arrière-pays pour voir ce que le 4×4 a dans le ventre!

Nous croisons en chemin une portion du Waitukubuli  National trail, un équivalent local de notre GR20 avec plus de 185 km de sentiers, le tout financé par l’Union Européenne.

Nous avons trouvé la Dominique que nous cherchions : W.I.L.D ! Des chemins abîmés, une végétation débordante, pile poil ce qu’il nous fallait pour conclure la journée :

Ça passera, difficilement mais cela passera !

5 comments

  1. Chantal et Pierrick

    vous êtes bien les seuls à vous plaindre du bon état des routes !! la nature luxuriante doit cacher bien des trésors …

  2. C’est vrai que ça paraît désert… à votre grand bonheur j’imagine

  3. Faudra m’expliquer la différence entre treak et marche, je vois pas vraiment mais je ne suis peut être plus dans le coup…..
    Mais que de belles fleurs et sans touristes, vous avez conclu votre tour du monde loin de tout et dans de si belles conditions, la prochaine fois attention, je pense que je vais m’imposer ♡♡♡♡♡♡

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