Les îles flottantes d’Uros: Disneyland…au Pérou !

Village flottant, nous avons rechuté !

Nous avions fait la mauvaise expérience du village flottant pour touristes au Cambodge, vous vous rappelez ? Nous avons récidivé ! Cette fois-ci nous nous sommes rendus sur place, en toute connaissance de cause. En effet, notre bus Puno – Copacabana pour quitter le Pérou étant programmé en début d’après-midi, il nous restait une petite matinée pour nous occuper. Pour se faire, embarquer depuis Puno avec n’importe quel bateau touristique pour 20 soles.

Les îles Uros se composent de 87 îles flottantes. Les Uros étaient un peuple qui avait construit, au 13ème siècle, ces villages flottants pour échapper aux Incas. Le dernier village authentique Uros s’est éteint en 1959 et depuis, ce sont les indiens Aymaras qui ont repris le flambeau, dans un but complètement touristique. Ainsi, le village visité n’est qu’une reconstitution du village de l’époque.

La visite débute avec une courte traversée du lac Titicaca, pour se rendre aux îles. Ce lac, qui sert de frontière entre la Bolivie et le Pérou, est considéré comme le plus haut lac navigable au monde (3812 mètres d’altitude) et mesure 190 km de long sur 80 de large.

Qui dit tourisme dit flûte de pan péruvienne dans le bateau. Notre papy péruvien est tout émerveillé:

Ces îles flottantes ont été construites avec de la totora, du jonc, une sorte de roseau, qui permet également de construire, en le tressant, des bateaux et des maisons.

Le checkpoint à l’entrée du village

Les mamas péruviennes nous attendent et nous accueillent de pied ferme. Elles ont un peu forcé le trait sur l’habit traditionnel, que nous avons observé nulle part ailleurs.

Nous sommes débarqués sur une des 87 îles pour un topo sur comment vit la population, comment fabrique-t-on une île, quelles sont les ressources du lac Titicaca (chasse et pêche)…

Puis, très rapidement, l’aspect mercantile reprend le dessus et vient alors le tour de la vente d’objets artisanaux à des prix…déconnectés de la réalité.

Nous sommes comment dire…circonspects !

La visite prend une allure de show et les indiennes Aymaras se mettent à chanter en choeur une chanson, en Espagnol, puis en Aymara, puis en Anglais!

Puis, The show must go on, le guide propose désormais d’aller sur l’île centrale, à bord d’un bateau traditionnel en jonc tressé, pour lequel il faut rajouter 10 soles pour la traversée. Niet, nous refusons poliment et nous attendrons que le bateau principal nous emmène sur l’île.

A la place, nous grimpons sur la tour de l’île pour profiter de la vue panoramique. D’en haut, l’on se rend compte que le même cinéma est répété sur chacune des 87 îles:

En arrivant sur l’île centrale, il s’agit en fait d’une deuxième arnaque puisqu’il n’y a sur place qu’un restaurant où l’on pousse fortement les touristes à consommer une fameuse Trucha. Non merci ! Au final, la « visite » aura duré environ 3 heures dont 2 heures où les autochtones auront tenté de vous vendre leurs objets traditionnels, de vous faire manger une mauvaise Trucha à un prix de Gringo et vous embarquer sur un bateau sous prétexte que l’argent récolté ira à la communauté. Heureusement pour nous, nous étions conditionnés à tout cela, et avons pu prendre du recul sur ce divertissement pour que le temps passe plus vite.

Alors, si comme nous, vous avez une matinée à tuer en attendant votre bus, foncez, sinon passez votre chemin et prenez votre temps pour aller sur l’île Taquile au Pérou ou l’Isla del Sol en Bolivie (notre prochaine étape!).

9 comments

  1. Chantal et Pierrick

    même si c’est faut, cela donne de belles photos pleines de couleurs ! et la musique doit mettre dans l’ambiance …

  2. Ce ne sans doute pas un essentiel mais il y a encore beaucoup de couleurs et des pieges à touristes il y a en partout !

    j aime beaucoup vos regards très expressifs

    Bisous

  3. Gros bof, faut dire que les commentaires nous mènent à ce bof sans hésitation !
    Arnaque aux 4 coins du monde, le tout est d’en avoir conscience. A y bien réfléchir, dans notre quotidien essayons d’éviter l’arnaque, pas facile du tout !
    Sinon, les couleurs sont bien sympathiques ♡

  4. tonton koikesesoi

    Je vois que tout le monde était en polaire ou bien couvert…ce qui veut dire qu’aux Iles Uros, on se pèle le jonc….
    Jonc, qui est un macrophyte, héliophyte (parties aériennes émergée et racines dans l’eau), mais complétement différent du roseau type typha (ou massette ou quenouille). Role essentiel (avec les microorganismes associés au mat racinaire) pour ‘épurer/assainir’ l’eau (merci les zones humides)
    Quand même dépaysant (ou …des paysans….)
    Et le joueur de flute jouait un Ur in air
    Tschussss

  5. Bon, je ne regrette pas d’avoir manqué à l’appel pour cette étape! Mais je redoute la suite.. 😉

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