Parque Nacional Sajama: la lagune Huaña Cota et les Thermes [1/3]

Le premier parc national de Bolivie

Après 3 superbes jours passés à la Paz, direction la nature pour Sajama, le premier parc national de Bolivie ouvert en 1945, qui se situe juste à la frontière du Chili. Il porte le nom du plus haut sommet bolivien, le Nevado Sajama qui s’élève à 6 548 mètres. Injustement, ce parc est boudé des touristes et ne constitue pas une étape classique des routards en Bolivie. La plupart des touristes sont des alpinistes désireux de gravir un 6 000 ou des routards comme nous à la recherche d’un peu d’isolement, parfait ! Pour s’y rendre, c’est un peu le parcours du combattant : prendre un bus La Paz – Patacamaya (2 heures, 20 Bs) puis un collectivo Patacamaya – Sajama (25 Bs). Pour nous, ce sera un collectivo de plus car c’est la féria sur le chemin à Curahuara de Carangas (A vos souhaits!) !

Dans ce collectivo se rendant à Curahuara, nous découvrons qu’ici, même les hommes portent l’habit traditionnel:

Ne sont-ils pas mignons avec leurs sacs à ponpon ?

Un petit Almuerzo dans le cornet, cela requinque:

Allez, c’est que la route est longue, nous partons sans attendre pour notre destination finale, Sajama. En chemin, nous croiserons des centaines et des centaines de lamas et d’alpacas en élevage, le parc national de Sajama en abriterait plus de 20 000. Ca y est, nous sommes sevrés !

Les accidents de camion sont nombreux sur la route
Les accidents de camion sont nombreux sur la route

Sajama, à la conquête de la lagune Huaña Cota

Sajama est un petit village de 250 âmes, logé à 4 250 mètres d’altitude, point de départ pour les balades dans le parc. Le droit d’entrée du parc est fixé à 40 Bs. Nous choisissons, sur les conseils de nombreux bloggeurs, de crécher à Pachamama Hostal. Théodora, la maîtresse de maison est une crème et il se trouve que son mari n’est ni plus ni moins que notre chauffeur de collectivo ! En commençant à visiter les lieux, nous tombons sur Marine, une Grenobloise d’origine établie depuis 4 ans en Nouvelle-Calédonie, et qui vient d’arriver par le Chili. Vous imaginez bien que la connexion se fait tout de suite, nous ressassons nos souvenirs sur le Caillou et décidons de faire la lagune Huaña Cota ensemble demain.

Le petit village de Sajama: deux trois hostals, une épicerie et basta !

Un des deux lamas de Theodora, domestiqué et ado-rable ! La légende du Lama qui crache sur le capitaine Haddock semble bien loin… Malheureusement, le troisième s’est fait manger par un puma…

La Laguna se situe à 12 kilomètres à pied du village et la route est plate.

Voici le panorama dont nous pouvons profiter depuis le village:

Il s’agit des Monts Parinacota (6 132m) et Pomerape ( 6222 m).

En route, à quelques encablures de Sajama, se situe un ancien village déserté, où la vue sur les montagnes est magnifique:

En route, nous tombons sur le premier camp de base pour ceux désireux de grimper le Sajama…

Le Sajama, plus haut sommet bolivien, encore visible:

Après 2h20 de marche (quelle cadence!), nous arrivons à la fameuse lagune, un peu desséchée…

Le trio de Frenchies devant la lagune:

Ici, ce sont les vigognes et les flamants roses les maîtres des lieux. Très sauvages, les vigognes ne se laissent pas approcher facilement.

Au menu du jour, les cousins des vigognes dans notre assiette, nous avons nommé : de l’Alpaca !

Comme tous les jours en cette saison, il fait très beau le matin et cela se couvre en début d’après-midi. La pluie arrive et nous sommes un peu découragés de devoir se taper les 12 kilomètres retour par ce temps. Une bonne étoile est encore avec les Lovely Planet: pas une seule voiture croisée de la journée, et pourtant nous entendons au loin un combi arrivant par l’ouest. Ni une ni deux, (nous n’avons pas fini de manger), nous nous mettons en travers de la route et la voiture n’a pas le choix de s’arrêter! Il s’agit d’une petite famille bolivienne de la Paz, qui s’est perdue en chemin et souhaite passer la journée aux sources d’eau chaude ! Parfait, c’est justement notre seconde étape de la journée ! Vamoooos !

La famille est constituée de Fernando, le padre, sa femme et sa soeur, leurs enfants Allison, Mélanie et Brandon le petit ainsi que la grand-mère, une vraie Cholita !

Nous faisons connaissance, le père est très ouvert et très sympathique. Avec le sourire, nous découvrons la particularité de langage de la Bolivie: en parlant voiture, Fernando nous dit: en France, vous avez des voitures de marque « Zenoooolt » en prononçant l’intégralité des lettres. « Zenooooolt ? C’est quoi ça ? Aaaah Renault vous voulez dire ! Hé oui, en Bolivie, le R se prononce Z et l’on prononce l’ensemble des lettres. Une bonne barre de rire, surtout quand nous lui annonçons que nous nous rendrons prochainement à Zio de Janeizo !

Nous avons percé le mystère des Cholitas: cette gentille grand-mère, une fois dans l’eau, est toute maigre ! Exit le poids et la forme arrondie que lui procurait ses jupons !

Les sources d’eau chaude, à 35 degrés...Dur dur de se mettre en maillot de bain par le froid qui court mais après, ce ne sera que du bonheur ! Le parc national de Sajama est l’endroit le plus froid de Bolivie puisqu‘il fait moins de 10 degrés en journée et la nuit, le thermomètre passe en dessous de 0 (en juillet/aout il fait jusqu’à – 20). Autant vous dire que nous avons récupéré le plus de couches/couettes possibles pour ne pas mourir gelés.

L’eau est chaude, nous bénéficions d’une vue imprenable sur le Nevado Sajama et sommes en compagnie d’une famille Bolivienne au top, que demander de plus ?

Encore une journée que nous ne sommes pas prêts d’oublier, à placer dans le Top de ce tour du monde... Décidément, les rencontres humaines, il n’y a que ça de vrai (que ce soit pour Marine, ou pour la famille Bolivienne 🙂 ).

Toujours plus haut !

14 comments

  1. J’ai lu et vu, encore une fois journée au top et superbes paysages. Rien de plus à ajouter, je suis à court de mots à force ♡♡♡

  2. tonton koikesesoi

    Photos simplement superbes et artistiques. Cela ressemble bcp aux plateaux vers Susque (Nord Ouest de Salta, angle entre Chili, Argentine et Bolivie)
    ces 2 montagnes sont des volcans: Seb! pas dormir ! ça va péter …..
    Ici aussi on a une Marine, mais ras du Front et bas de plafond ….pas à 6000 de QI
    Petite similitude avec les macaques en hiver au Japon….
    Bien sécher la tête pour ne pas choper un gros rhume….
    Stipa à perte de vue (dixit Serge)
    Tschussss

    • Ils n’ont pas encore pété ceux-là ! RAS en Bolivie pour l’instant on touche du bois !
      Je sens que l’Argentine du Nord va nous émerveiller

  3. Chantal et Pierrick

    les vigognes ont un super point de vu pour manger .et la photo juste avant votre picnic semble tout droit sortit d’un  » Magritte  » ! quelle ouverture d’esprit ces boliviens! nous serions nous arrêté pour prendre 3 routards au milieu de nul part en France ( voiture déjà chargée de notre petite famille ) ?

    • C’est exactement la réflexion que l’on s’est fait…C’est triste…Allez enseignement tiré, on essaiera de faire des efforts pour notre retour …

  4. « Allez viens, on est bien » ! Petit pincement au coeur de ne pas avoir partagé ça avec vous!

  5. Trop bien les sources d’eau chaude! Et quel panorama!

  6. Vraiment les jeuns vous faites plaisir à voir, j’adore votre tour du monde très nature et pour l’auto stop je pense encore a notre bonne action
    marocaine ! !!

    que de rêves avec ces panoramas i

    Bisous

  7. tonton koikesesoi

    votre géolocalisation cette nuit m’inspire : c’est qui ce ‘Pote’ Aussi….un Wallibi égaré en Bolivie dans une nouvelle aventure de combi….
    Arrffff: personne ne l’a faite alors dérapons.(en VTT)…cela à faillit être un ‘therme’ au TdM si vous étiez restés à retaper les petites maisons au bord de cette lagune. On aurait construit des serres et fait pousser des pantes tropicales pour l’export…
    attention les endroits intéressants en nord ouest argentins sont pas si nombreux que cela: Salinas grandes, descente de Susque à Puemamarca (en phonétique, de mémoire, plus la force de regarder le guide à cette heure, je finis de reviewer un article; bien les couleurs des oxydes sur les canyons érodés), Cachi, Molinos (élevage de vigognes intéressant, attention rupio entre Cachi et Molinos, faisable mais long), Cafayete (bien les glaces au vin). Salta en lui meme ne casse pas des briques, la route de la corniche entre Salta et San Antonio de Jujuy, vous avez fait mille fois mieux sur les montagnes du Pérou..idem pour San Antonio de Cobre: c’est long c’est du rupio, et au bout petit village de mineur mais vous avez vu cela mille fois. .il y a un grand bout de pampa ch….(de 800 km…avec pas mal de trous sur la route et des camions fous…ambiance Bagdad café) entre Salta et resistancia pour ensuite aller vers les Missions (là cela redevient d’intérêt) et puis au bout ….Iguazu (formidable)
    A vous regarder, Pérou (surtout) et Bolivie, plus intéressant que Nord -ouest argentin (on y a fait quand meme 7600 bornes de BA à Iguazu, Salta, Bolivie (frontière) puis descente sur l’Aconcagua et retour BA
    a demain….(mais c’est déjà demain)…fin de mois, je reprends aussi le sac….

    • Merci pour les bons conseils argentins, tu ne dors pas encore à cette heure-ci ? Nous allons nous construire un petit programme aux oignons. La dernière étape sera Iguazu et Rio, pour rejoindre Iguazu depuis Salta, on aimerait passer par le Paraguay, à voir si c’est jouable, pour aller visiter Asuncion
      En direct de Potosi, où les manifestations vont bon train, ici ils célèbrent ça à coup de pétards et dynamites !

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