Le Trek des Fous: la Llaqta Inka de Machupicchu [5/5]

La cité Inka perdue du MachuPicchu

7 ème et dernier jour de marche et pas des moindres: le MachuPicchu (Machu Picchu signifie « Vieille Montagne » en Quechua). Debouts à 4h30 du matin, frontales vissées sur le crâne, nous nous dirigeons au pas de course au pont, donnant l’accès au chemin Inka, qui ouvre à 5 heures du matin.

Nous ne sommes visiblement pas les seuls, et pour ne rien arranger, la pluie s’invite à la partie. Après un rapide contrôle des tickets et du passeport dans la cohue, nous attaquons l’ascension finale de ce trek: les 1 716 marches du chemin Inka. Même sans les sacs, la fatigue globale accumulée au cours du trek ainsi que les jambes lourdes ne facilitent pas l’exercice. La pluie et la faible visibilité (une vraie purée de pois) ne nous aidant pas, nous prenons notre temps pour la grimpette alors qu’Eva et Mo filent à toute allure et arriveront d’ailleurs les premiers en haut du chemin !

Après 55 minutes de montée, nous arrivons enfin devant l’entrée de la cité et décidons de nous abriter une petite heure en attendant que le brouillard et la pluie se dissipent. Difficile d’attendre sous un abri alors que la cité n’est seulement qu’à quelques mètres de nous…Le temps est toujours capricieux mais nous nous décidons quand même de nous lancer dans la visite de la Cité:

Le MachuPicchu à 6 heures du matin

 

Tout ce chemin, ces efforts, ce trek pour une vue pareille ? Nous ne pouvons simplement pas y croire. Cela va se lever, ce n’est pas possible autrement.

Abandonnée lors de la chute de l’Empire Inka au 16 ème siècle, la cité sacrée, située à 2 438 mètres d’altitude, n’a été redécouverte que 400 ans plus tard par l’explorateur Hiram Bingham en 1911. Il faut imaginer que la nature avait repris le dessus et que la cité était complètement enfouie sous la végétation. Voici d’ailleurs une photographie prise par l’explorateur en 1912, 1 an après sa redécouverte:

Toujours est-il qu’une heure après notre arrivée, la visibilité est toujours aussi faible:

Les Lyonnais gardent quand même le moral, toujours autant optimistes sur la levée du voile blanc:

Cette brume donne une ambiance mystique à la cité:

Puisque le soleil se cache, nous décidons d’aller voir nos amis les lamas pour nous consoler.

Sur la première photo ci-dessus, nous sommes persuadés qu’il s’agit d’un faux lama tellement celui-ci est stoïque depuis 10 minutes ! Eva:‘Ils ont même mis un faux lama pour les touristes, je suis déçue!’ Seb:‘Mais non, regarde il bouge l’oreille droite toutes les deux minutes, il est sûrement robotisé!’

Gros fou rire quand le lama, au bout de 5 bonnes minutes se met enfin à bouger tout son corps. Ce lama au torticolis aura au moins eu le mérite de détendre l’atmosphère.

Une petite demi-heure plus tard, nous redescendons sur les plateformes principales pour observer un spectacle hors du commun: le MachuPicchu joue à cache-cache avec nous et montre son visage l’espace de trente secondes avant de disparaître à nouveau dans la brume.

Toujours pas de Huayna Picchu (la montagne derrière la cité) mais avouez que la visibilité est quand même bien meilleure.

Forcément, l’appareil photo s’emballe et le Machu Picchu va avoir le droit à une séance photo privilégiée en notre compagnie:

Et quand le Huayna Picchu apparut

Ces photographies se passent de commentaires, la magie du moment est indescriptible…

Et quand Bobby le Lama décide de s’inviter, c’est avec plaisir que nous l’accueillons sur nos clichés:

Après le lama, c’est le ciel bleu qui se montre timidement, qui l’eut cru ? Certainement pas nous !

 

Pour la suite du programme, nous nous dirigeons vers la porte du soleil, porte d’arrivée du célèbre trek de l’Inka:

Le Huayna Picchu est désormais complètement visible et laisse apparaître ses ruines en son sommet:

Sous le soleil avec notre ami Machu….Picchu….

Nous le contemplons sous différents angles et à chaque fois, nous sommes littéralement scotchés par la beauté du site:

Ils étaient doués ces Incas…la zone agricole avec ses cultures en terrasse à flanc de montagne où poussait maïs, pommes de terre, les terrasses inférieures servant également de murs de soutien, la zone urbaine avec la cité en contrebas où se déroulait les principales activités religieuses, cérémonielles et civiles: une vraie prouesse architecturale qui aurait été l’une des nombreuses demeures de l’empereur Pachacutec.

Quant à la construction de ces cités Incas, on ne peut rester que sans voix face à ces murs dont aucune pierre n’est similaire. Que ce soit les Egyptiens ou les Incas, comment ont-ils pu, avec les moyens et les outils de l’époque, ériger de telles oeuvres ?

Le Chemin Inka que nous avons emprunté ce matin dans le brouillard le plus complet:

Ce trek se termine donc de la meilleure des façons, avec le Machu Picchu sous un ciel bleu. L’on peut d’ores et déjà tirer un bilan très positif de cette Trek des Fous grâce à ces deux merveilleuses cités que sont Choquequirao et Machu Picchu, la bonne humeur du groupe de 4 Lyonnais durant ces 7 jours de marche, les rencontres des familles péruviennes à Maizal et Yanama ainsi que nos limites qui ont été plus que repoussées.

Nous sommes très fiers d’avoir réalisé ce trek en totale autonomie et fiers d’avoir pu contempler le Machu Picchu après l’avoir mérité. Une vraie cerise sur le gâteau, même si, avant de l’avoir atteint, selon nous, nous avions déjà gagné.

Au final, ce ne sont pas 166 km sur 9 jours mais environ 110 km sur 7 jours de parcourus et quasiment 5 000 mètres de dénivelé positif avalés.

Un ascenseur émotionnel environ toutes les demi-journées. Un collectivo qui nous a bien aidé mentalement. Des dizaines de caramels engloutis. Des cochons d’Inde à foison. Des familles péruviennes adorables. Un Machu Picchu qui s’est montré sous toutes ses coutures et ses couleurs. Des tentes qui ont bien résisté. Un plat mémorable qu’on ne soupçonnait pas, l’oeuf-frites-riz, un vrai concept à importer. Mais surtout…

Une aventure humaine in-ou-bli-able !

La cité Inka perdue du MachuPicchu 7 ème et dernier jour de marche et pas des moindres: le MachuPicchu (Machu Picchu signifie "Vieille Montagne" en Quechua). Debouts à 4h30 du matin, frontales vissées sur le crâne, nous nous dirigeons au pas de course au pont, donnant l'accès au chemin Inka, qui ouvre à 5 heures du matin. Nous ne sommes visiblement pas les seuls, et pour ne rien arranger, la pluie s'invite à la partie. Après un rapide contrôle des tickets et du passeport dans la cohue, nous attaquons l'ascension finale de ce trek: les 1 716 marches du chemin…
Note - 100%

100%

Le trek des Fous: Machu Picchu

La consécration de ce trek des Fous lui vaut la note ultime

22 comments

  1. C’est sur une très belle aventure humaine formidable tellement riche d’émotions et de découvertes, que de plaisir à vous suivre toujours plus loin et
    plus haut !
    Que de souvenirs qui vous permettront de franchir d’autres obstacles, vous pouvez être fiers, les rem’ps sont très fiers de vous

    Bisous

  2. Chantal et Pierrick

    ah! super trek , bravo et merci de nous faire profiter on en a la larme à l’oeil . quelle récompense au bout de temps d’efforts ; J’adore la photo où vs êtes ts les 2 de dos ( à gauche ) à contempler le Machu Picchu , on vous imagine bien repenser à tout votre difficile parcours et être fier de l’avoir fait . Très bonne compo .combien de paires de chaussures aurez vous usé pendant ce tour du monde ? quel objet fétiche garderez vous de ce trek ?

    • 1 seule paire de chaussures, celles de semi-trail Quechua, la meilleure marque au monde ! Quant à l’objet fétiche, si on avait pu les garder, ce serait inévitablement les bâtons de randonnée: vraiment utiles pour ce trek !

  3. Je reste sans voix et donc sans écrit suffisamment explicite pour exprimer mon émotion de vous voir si heureux au milieu de tant de beautés.
    Félicitations et un grand merci, c’est un vrai bonheur de vous accompagner au fil de vos ambitions toujours très réussies.

    • Et c’est un vrai bonheur de vous faire partager ce qu’on a vécu !
      We did it 😀
      Et maintenant, je vais aller dormir dans un bon lit moelleux 😉

  4. Un trek de 7 jours avec départ au petit matin à la fontrale, nous aurions jamais imaginé cela vu l’enthousiasme de Lili à voir les petits ports charmants 🙂 🙂 ????

    Bravo, félicitation, exemplaire, splendide …. une jeunesse qui en a ça fait plaisir 🙂 😉 ,)

  5. Tout ce vert, tout ce vert….Je me demande si ces 4 Lyonnais n’étaient pas dans les gradins à Geoffroy Guichard….Aaaarrrrfff!!
    En tout cas, il ne faut pas oublier le pain….

    quand le lama se rit, liza moine bouddhiste lui demande: tu mâches où ? pisses où?

  6. Super vos articles ! Vous m’avez presque donné envie de retourner faire le trek… Non je blague 😉

  7. Le top du top!! Merci pour ces 5 beaux articles les lovely planet!!
    Une belle mise en bouche avant cet été, pour sûr que nous suivrons vos pas!! 😉

    • Et nous suivrons vos aventures avec attention 😉

    • Va falloir enlever un pays ou deux par contre A&T si vous comptez faire ce trek ! Malheureusement, si vous venez par ici cet été, vous aurez certainement plus de monde, mais une fois passé Choquequirao, la jonction entre les deux sites Incas est quasi déserte

  8. Vous avez croisé d’autres randonneurs pendant le trek, notamment ceux qui étaient passés par des agences ? Vous semblez alone into the wild (hormis les hippies)! 🙂

    • Nous avons croisé quelques personnes essentiellement sans agence sur le trek de choquequirao mais après plus personne à part les hippies. Un bonheur d’être seul et tranquille au milieu de la montagne 🙂

  9. Bravo vous êtes décidément au top !!! Toujours pas d’essoufflement après plusieurs mois de tour du monde… Respect 🙂

  10. Pour une fois je peux commenter : bien que dur, ce trek a du etre magnifique et quelle recompense a la fin!!!!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

X