Sur les hauteurs de La Paz

Perchés entre 3 700 mètres et 4 200 mètres d’altitude

L’Isla del Sol, c’était magnifique, il est déjà l’heure de prendre le large pour La Paz, à 3 heures d’ici. Ce calendrier de visites nous convient bien: les grands espaces, une ville, les grands espaces, une ville… Et puis, ce n’est pas n’importe quelle ville. Comme ses prédécesseurs Valparaiso ou Cusco, La Paz fait partie de ces villes où l’on se sent bien. Capitale administrative du pays (exécutif et législatif à La Paz alors que le judiciaire est concentré à Sucre, la capitale constitutionnelle, vous suivez ? Pour en rajouter une couche, Santa Cruz est la capitale économique et la ville la plus peuplée de Bolivie). Après avoir trouvé un nid douillet en plein centre-ville (Calle Sagarnaga) pour 130 Bs la nuit, nous nous lançons dans la visite de cette capitale la plus haute du monde,entourée de montagnes culminant à plus de 6 000 mètres (Huayna Potosi à 6 088 m et Illimani à 6 460 mètres).

Le mirador Killi-Killi

Pour se faire, nous partons à l’assaut du mirador Killi-Killi, qui permet d’obtenir une première vue panoramique de la ville.

Sur les collines, c’est El Alto, la banlieue de la Paz. Depuis 2014, ces deux villes sont connectées grâce au téléphérique. Contrairement à la plupart des grandes villes, l’on observe un phénomène social atypique à La Paz: les populations pauvres habitent sur les collines alors que les populations riches se sont concentrées dans la plaine.

A l’Ouest, il est possible d’apercevoir la Vallée de la Lune, située à 12 kilomètres de la ville, nous choisirons de ne pas nous y rendre, ayant déjà eu notre quota d’émotions avec sa soeur jumelle au Chili. En contrebas, c’est le CBD, le quartier d’affaires.

Le « Mi Teleferico » de La Paz

Mais où sont nos skis ? Un téléphérique en pleine ville, c’est dingue ! N’ayant pas expérimenté celui de New-York à l’époque, ce Teleferico est une quasi-première pour nous (si on ne compte pas la ficelle de Lyon!). Inauguré en mai 2014 avec ses 3 lignes (rouge, jaune, verte), le téléphérique de la Paz est en passe de devenir le plus long téléphérique au monde (10 km) et le plus élevé au monde. On pourrait penser en premier lieu qu’il a été construit à des fins touristiques mais il n’en est rien. Le but de ce téléphérique est bel et bien pratique, afin de relier La Paz et sa banlieue de l’Alto. En effet, il est possible de rejoindre les deux villes en 10 minutes contre 1 heure par la route.

Au fur et à mesure que le téléphérique grimpe, la vue sur la ville est grandiose…avec ses maisons en brique (Adobe, je suppose)

En cours de chemin, nous apercevons depuis notre cabine des cimetières boliviens. Au moins, ceux-là ont une petite place. Nous apprendrons qu’il existe à El Alto, le cimetière des Eléphants: les désoeuvrés et laissés-pour-compte se rendent à cet endroit où il leur est confié de l’alcool à 96 degrés pour qu’ils en finissent avec leur vie, pour être ensuite enterrés sommairement.

Le panorama n’est pas aussi impressionnant depuis l’arrivée de la cabine que pendant la traversée. Nous redescendons aussi sec dans la plaine pour poursuivre notre visite de la ville:

Le centre historique de La Paz

Après la Calle Sagarnaga, se trouve à quelques cuadras (comprenez « blocks ») la place San Francisco et son église, équivalent de notre place Bellecour.

Ici, les cireurs de chaussure sont légion, seulement voilà ils sont en majorité cagoulés pour protéger leur anonymat: ce métier en Bolivie n’est pas accepté socialement et est synonyme de honte.

Nous arrivons sur le Marché aux Sorcières, un marché des bizarreries où l’on peut acheter tout type d’offrandes pour la Pachamama (la « Terre-Mère ») dont des huiles, des herbes en tous genres mais surtout, le plus frappant, des foetus de lama...Glauque.

Une visite de ville sans goûter la gastronomie locale ne serait pas une vraie visite: au programme, Saltena de Carne et Papa (pomme de terre) fourrée de Carne (viande), agrémenté d’un jugo de Maracuya (fruit de la passion), un vrai délice:

Call Center, cyber café, et puis Pharmacie si ça les chante
Call Center, cyber café, et puis Pharmacie si ça les chante

Le nom d’Evo Morales, le candidat Aymara, est de partout, l’actuel Président vient de remporter son troisième mandat de cinq ans (Est-ce possible de cumuler tant de mandats ? Oui, puisqu’il a pris le soin de modifier la constitution avant de se représenter.

Cette agréable journée se termine de la meilleur des manières avec un petit Rhum-Coca sur le rooftop de notre Hostal, what else ?

11 comments

  1. Chantal et Pierrick

    super ce télécabine !

  2. Ce qui me surprend c’est le côté aride du coin, comment subvenir aux besoins d une telle population avec si peu de culture ? Ça pousse à cette altitude ?
    En tout cas une fois de plus grandiose, les oeufs devaient être bien sympa même sans les skis ♡

    • Pour les cultures, je ne sais pas d’autant plus que les marchés sont remplies de fruits (notre préféré : le fruit de la passion, on se régale) et légumes. Mais ce n’est pas ce qu’on retrouve dans nos assiettes. La nourriture locale se composr de viande, truite (du lac titicaca) riz et patate. Sachant que le riz vient de Thaïlande.

  3. Et les bulles pour monter au soirée à la bastille tu les à oublié 😉

    • Haha petit malin, j’y ai pensé mais figures-toi que je ne les ai jamais prises ! Seulement Espanito et Fish, je n’ai pas fait de soirée à La Bastille !

  4. tonton koikesesoi

    ouaissss….mais toute cette brique c’est un peu to loose……un peu le meme binzz que Lima et Bogota
    paysage désertique autour typique comme dans le nord-ouest de l’argentine
    il y a aussi des téléphériques urbains à Salta (argentine), Santiago (chili), Médellin (Colombie), etc mais sans doute pas aussi long

    • Yes pas aussi longs et cela va s’agrandir! L’Argentine c’est pour bientôt nous avons hâte (et puis, nous allons retrouver la Dulce de Leche, un bonheur). Nous avons trouvé La Paz assez ordonnée si l’on compare à Lima où c’était congestionné/sale/moche, ce qui nous a pas donné envie de rester du tout dans la capitale Péruvienne

  5. tonton koikesesoi

    Torotoro….???
    Olé !! ou au lait!! ou Oh…. laid…!! ou hall laid….

    • C’est fini oui :-), Toro Toro est un mauvais souvenir que nous vous raconterons, prochaine étape: la ville coloniale de Sucre

  6. Deux références à Lyon… est-ce que votre ville vous manquerait 😉 ?

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