La Cancha de Cochabamba !

CBBA, le plus grand marché de Bolivie

Retour à la civilisation après 2 jours splendides passés dans le parc national de Sajama. A 8 heures de route du parc, c’est Cochabamba, ou CBBA pour les intimes et sa Cancha, le plus grand marché à ciel ouvert de Bolivie et même d’Amérique du Sud. Depuis le début, les marchés s’enchaînent dans ce pays, et ce pour notre plus grand plaisir. Oubliée des voyageurs, Cochabamba ne manque pourtant pas d’attraits: c’est la capitale gastronomique du pays, elle possède le plus grand marché en plein air d’Amérique du Sud, le plus grand Christ Rédempteur (plus haut que celui de Rio!) et la ville est située à 2500 mètres d’altitude, lui procurant un doux climat de printemps toute l’année. Cochabamba est également bien placée pour tous ceux souhaitant se rendre au parc national de Toro-Toro, visiter son canyon et des fossiles d’empreintes de dinosaures.

Notre première journée, en route pour CBBA, débutera avec un petit-déjeuner bolivien traditionnel: Api (boisson de l’Altiplano à base de maîs violet) et un Pastel de Queso. Personnellement, nous n’avons pas aimé cette boisson chaude sucrée, quant au Pastel, c’est un peu gras!

HFR2

Notre bus principal pour CBBA restera aussi dans les annales avec son conducteur fou ! Plus de places dans le bus, qu’à cela ne tienne, nous passerons les 6 heures derrière le chauffeur. Au début, tu te dis « cool, nous allons avoir une belle vue panoramique ». A la fin, c’est plutôt « J’aurais préféré ne pas voir conduire le chauffeur ». En effet, il a passé le plus clair de son temps comme ceci :

Heureusement qu’ils étaient deux pour se relayer, sachant que la soute du bus est en réalité sa salle de repos !

Quant aux croyances en Bolivie, nous nous étions préparés à une ferveur catholique…Ici, c’est la version moderne qui prime !

Le « Bombin » ou chapeau-melon, vissé sur la tête, en toutes circonstances !

La première chose qui frappe en arrivant à Cocha, c’est la douceur du climat! Exit l’Altiplano, nous sommes dans la région des vallées fertiles.

Qui dit climat tempéré, dit Cholita à « oual-pé » !

Plus sérieusement, nos Cholitas nationales ont raccourci leurs jupes et les chapeaux-melon se sont transformés en chapeaux de paille. Les bus publics sont tous colorés, les Boliviennes arborent un style plus décontracté, nous observons des filles en talons, des filles aux cheveux décolorés… Nous sommes dans une autre Bolivie, une Bolivie aux multiples facettes.

Allez, partons à la découverte de ce marché à ciel ouvert…

Chaque marché propose toujours son étal boucherie…et celui-ci est particulièrement peu ragoûtant…

Il est l’heure de manger. Parmi nos différents repas, ce sera Chatchu, Puchero, Picanto de Pollo, Aji de Fideo... Ce n’est pas la capitale de la gastronomie bolivienne pour rien !

Le Chatchu

Il y avait le Marché aux Sorcières de La Paz, nous retrouvons les foetus de lamas et autres offrandes pour la Pachamama ici également :

Un acte manqué à Toro-Toro

Petite session Loose. Des échecs comme celui-ci, il n’y en a pas eu beaucoup pendant ce Tour du Monde alors profitons-en pour le relater comme il faut. Au bout de 2 jours de visite à Cochabamba, nous étions supposés nous rendre au parc national de Toro-Toro, pour visiter son canyon et ses fossiles d’empreintes de dinosaures. Nous nous exécutons et prenons le bus de 18 heures pour 6 heures de route cahoteuse, qui font partie des pires routes que nous ayons emprunté sur cette Planète. Arrivée en retard (un classique en Amérique du Sud) à 1 heure du matin, nous n’avons qu’une envie: nous pioter. Nous sommes le 1er mai et une délégation entière du gouvernement bolivien a pris d’assaut les 5 pauvres hostels/hôtels de la ville, plus une seule place, du jamais vu. Et ce pour 4 jours. Nous entendons encore la nana du bus nous promettre qu’il n’y aurait aucun souci pour trouver un hôtel, même en arrivant tard. Il est deux heures du matin, nous sommes fatigués et épuisés du trajet et n’avons pas d’autre choix que de dormir dehors dans la rue et dans le froid…dur… Lily parviendra à s’endormir 4 heures avec sa couverture de survie, quant à Seb, pas moyen de fermer l’oeil de la nuit, le Chatchu de la veille doit faire des siennes. A 6 heures du matin, il fait encore nuit, Seb est malade comme un chien, les hôtels sont encore réservés pour les 3 nuits suivantes:  nous prenons la dure décision de repartir pour Cochabamba, c’est reparti pour 6 heures de route retour avec une gastro en prime pour Seb, Hourra ! Pas de dinosaures, pas de Canyon, ce sera pour une prochaine fois. Loose, quand tu nous tiens…

De retour à Cochabamba, nous disposons donc de deux jours supplémentaires pour visiter cette charmante bourgade ☺️. L’hostal qui nous accueillera nous était prédestiné :

Direction les collines des environs pour admirer le plus grand Christ Rédempteur d’Amérique du Sud, dépassant de 6 mètres celui de Rio de Janeiro…

650 000 habitants et plus d’un million avec sa banlieue, cela se ressent…

Si les repas locaux ne nous ont pas si bien réussi, en tout cas pour l’un d’entre nous, allons voir du côté des desserts…Jamais vu de glaces aussi copieuses et bonnes de surcroît ! Mais pourquoi faire aussi copieux ?

Il faut bien digérer tout cela, repartons nous balader un peu dans cette ville où la colonisation a laissé des marques:

Insolite: disposés à laver notre linge, une affaire hebdomadaire depuis 7 mois 😵, nous avions repéré une Lavanderia, à deux Cuadras de notre Hostal. Nous repassons (sic!) devant, le sac de linge à la main, et voici ce, sur quoi nous tombons:

Pas de bol, la ville est parsemée aujourd’hui de ces encarts concernant plusieurs commerces qui sont, soit en défaut de paiement, soit non enregistrés au Tribunal de commerce, soit fermés pour d’autres irrégularités. A ce titre, ils sont fermés temporairement, le temps de régulariser leur situation. Nous nous posions la question pourquoi il y avait autant de policiers faisant la tournée des commerces.

De nombreuses offres d’emplois inondent la ville pour des jobs de serveuse, hôtesse etc moyennant un salaire de 1 100 à 1600 Bs soit entre 150 € et 220 € mensuels…😮 Quant au tri sélectif, il est en place à Cochabamba, mais il y aurait surtout un énorme travail éducatif à réaliser du côté des Boliviens, qui jettent tout et n’importe quoi dans la rue. Vraiment choquant quand cela se passe devant nous, sans pouvoir vraiment rien dire.

Dernière petite soirée en compagnie de Marine la néo-calédonienne, qui s’envole vers l’Amazonie Bolivienne, alors que nous descendons plus au Sud, direction Sucre:

Elles sont vraiment petites ces boliviennes !

Sympa la Coccinelle décapotable !
Sympa la Coccinelle décapotable !

Le système d’eau chaude pour les douches boliviennes, sans faille…ou pas :

2 jours transformés en 4 jours à Cochabamba, ce qui, au final, n’est pas pour nous déplaire. Nous recommandons cette belle ville, boudée injustement par les touristes. Une pause culinaire dans un voyage, cela fait toujours du bien….à quelques exceptions près 😎

13 comments

  1. Chantal et Pierrick

    ce marché me rappel un marché en chine profonde , sans aucun occidentaux , avec des  » boucheries  » ou des vessies d’animaux pleines pendent sous votre nez et qu’avec les ( très) bas morceaux! grrr… avons été plus prudent que vous … le seul jour où nous avons mangé des gâteaux bien industriels sous cellophanes! mais pas de gastro ….

    • Nous avons été imprudents et cela se paie ! Cela restera un bon souvenir au final, et nous avons illico remis le couvert dans les Mercado, l’ambiance est tellement géniale et authentique plutôt que de manger dans la pizzeria du coin…Il y aura le temps pour ça dès le retour en France

  2. Merci de nous relater aussi vos mésaventures, ça fait plus vrai votre tdm !!! Pauvre Seb ça n’a pas du être drôle du tout, et ma Lili même pas peur ! C’est vrai qu’à 16 ans elle était capable de traverser Beynost en pleine nuit sans être inquiète du tout, c’est sa pauvre mère qui ne pouvait pas fermer l’oeil …..
    Bisous de tous de Bruxelles

    • Cela fait partie d’un Tdm sinon ce ne serait pas drôle, et puis il faut bien envoyer un peu de quoi se moquer pour ceux qui sont en France haha 🙂 Tout est rétabli, prêts pour le Salar d’Uyuni !

  3. En effet, c’est une Bolivie différente… avec la partie loose en plus… Mais encore une fois Lily s’est rattrapée avec la bouffe héhé
    J’ai repéré les Converse colorées sur la photo au marché 🙂 en tout cas, cha a l’air bien chympa la Cochabamba!

  4. Pourquoi regretter que ce soit copieux lorsque c’est bon ??? je crois que je commence à aimer ce pays…

    On a vu une bolivienne se faire dépasser par AdrianaLili et ces québécoises de 7 lieux (shoes de marche très élégantes et aérées)

    • Un amoureux des desserts ne peut que se sentir bien en Bolivie, qu’est-ce que c’est copieux ! Alors pour les sandales, quand c’est Lily c’est classe et quand c’est le Seb, c’est péqueno en pélerinage :p ?

  5. T’es sur que c’est pas ces espèces de foetus de lama pendus affreux qui ont perturbés tes petits intestins?
    (Lili très mignon ce petit pantalon) 🙂

  6. Dormir dans la rue, belle experience! Au moins ça s est fait, mais pas trop souvent, ….
    bonne continuation les loulous ….. bisous de bruxelles ou nous passons un sejour fort agréable.
    La ville est tres cosmopolite et mamie suit plutot bien….

    Bisous une fois

  7. Je viens de redécouvrir cet article avec plaisir plein d aventure de couleur et de vie, je l’avais sans doute happé car il y a un an c était un peu la lose pour moi

    Bisous

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